Florent Сardinaux

Tout sur les bienfaits d'un sommeil réparateur

Comment le sommeil affecte-t-il votre santé ?

Le sommeil représente un tiers de notre existence. En partant de cette information factuelle, il est évident que le fait de dormir correctement est une des clés de notre vitalité et de notre longévité. Un bon sommeil est garant d’une bonne croissance et d’un bon développement de nos capacités cérébrales et cognitives. Son rôle est déterminant dans la prévention des maladies. Alors le sommeil, oui, c’est sacré. Au point d’être un élément aussi préoccupant que la nutrition.

Plus précisément, notre sommeil sépare deux périodes d’éveil, entre lesquelles notre état de conscience est interrompu. La machine du corps humain tourne au ralenti avec une diminution de la vigilance et du tonus musculaire, et un maintien tout juste partiel de la perception sensitive.

Il est très important de bien récupérer quand on dort. Notre organisme fonctionne en effet différemment la nuit par rapport à la journée. Le sommeil implique certaines fonctions, que notre état de veille ne permet pas, comme la régénération musculaire ou la production de certaines hormones. Les conséquences d’un mauvais sommeil sont multiples.

Des effets néfastes sur la santé et le quotidien

Négliger son sommeil, c’est risquer d’avoir des impacts sur la vigilance quand on est réveillé, ce qui peut être dangereux lorsqu’on conduit un véhicule, sur la reconstitution des stocks énergétiques de nos cellules musculaires et nerveuses, ce qui peut générer de la grande fatigue à long terme, sur la production d’hormones et la régulation de l’humeur et du stress, sur la régulation de certaines fonctions comme celle de la glycémie, sur l’élimination de nos toxines, et sur les mécanismes de mémorisation.

Les troubles du sommeil ont pour conséquence un symptôme affectant près de 10% de la population : la somnolence diurne excessive. Ce phénomène peut paraître anodin mais peut expliquer certains comportements dangereux, notamment sur la route ou au travail. La somnolence diurne excessive provoque en effet une baisse significative de la vigilance. Elle entraîne une augmentation du temps de réaction, une modification du champ visuel et des troubles du jugement. Sur la route, ce phénomène est souvent fatal puisqu’il cause entre 20 et 30% des accidents.

Même au travail, la somnolence diurne excessive n’est pas sans risques. La baisse du niveau de vigilance entraîne une prise de décision inadaptée ou tardive. Les ouvriers opérant sur des machines-outils, ou les chauffeurs de poids lourds, sont les plus vulnérables dans ces situations. Un manque de vigilance peut être à l’origine de graves blessures.

Suivre quelques conseils pour favoriser le sommeil

L’institut national du sommeil et de la vigilance recommande plusieurs bonnes pratiques pour favoriser un bon sommeil récupérateur.

  • Se lever et se coucher à des heures régulières. Le sommeil est facilité lorsqu’on adopte des horaires réguliers. Même le week-end, il faut essayer de se lever à la même heure pour synchroniser le rythme veille-sommeil.
  • S’imposer un réveil dynamique pour éveiller son corps avec une forte lumière, quelques exercices matinaux et un petit-déjeuner équilibré.
  • Ne pas chercher à se rendormir à tout prix en cas de réveil précoce le matin. Il vaut mieux directement commencer sa journée.
  • Pratiquer une activité physique régulière favorise la sensation d’endormissement. Il faut la faire plutôt en journée qu’en soirée.
  • Éviter les excitants tels que le café, le thé ou les compléments à base de vitamine C après 16 heures. Éviter également, en soirée, le tabac et l’alcool, qui vont augmenter le risque d’éveils nocturnes et déstabiliser le sommeil.
  • Ne pas lorgner sur les siestes. Elles permettent de maintenir sa vigilance pour le reste de la journée. Fermez les yeux 5 à 20 minutes et relâchez le corps pour prendre un peu de repos.
  • L’usage de médicaments pour dormir doit être soumis à un avis médical. Il ne faut d’ailleurs jamais hésiter à consulter un médecin si vous présentez des troubles du sommeil.
  • Le lit a pour fonction principale et exclusive le repos du dormeur. Il faut donc éviter les écrans, le travail et le repas lorsqu’on est couché.

Si vous suivez tous ces conseils, votre organisme vous remerciera. Évidemment, la quantité et la qualité du sommeil varie d’une personne à l’autre. Nous sommes tous inégaux face au repos. Des critères comme l’environnement, le rythme et l’hygiène de vie sont fondamentaux, tout comme la génétique, et ont un rôle déterminant dans la capacité à dormir et à récupérer de son sommeil.

Le sommeil, une mécanique bien huilée

Quel que soit l’âge du dormeur, notre sommeil est rythmé par des cycles de 90 minutes en moyenne. Chaque cycle est constitué lui-même de stades de sommeil lent et de sommeil paradoxal. Ce dernier est plus propice aux rêves intenses du fait du maintien de l’activité cérébrale proche du stade de l’éveil, tandis que le sommeil lent se découpe en trois phases : transition, léger et profond.

Le sommeil lent profond est le plus récupérateur et dure plusieurs dizaines de minutes. Le sommeil profond est surtout présent dans la première moitié de la nuit tandis que les sommeils paradoxal et léger sont présents dans la seconde moitié de la nuit.

Enfin, il faut préciser que le sommeil varie au cours de notre vie. Le sommeil lent est plus profond durant nos 20 premières années, puis il devient minoritaire avec l’avancée en âge. Le sommeil lent est alors plus léger, ce qui peut expliquer l’augmentation des troubles du sommeil à mesure que l’on vieillit. Dans le même temps, le sommeil paradoxal est plus long chez les jeunes, et se réduit chez les adultes.

 

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